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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 18:09
Le département de français m'a prévenu, il y a peu, que nous aurions 3 jours de vacances début avril. J'ai donc cherché à m'enquérir de la date exacte : à partir du 4, m'a-t-on annoncé. J'ai regardé sur le calendrier : le 4 avril est un vendredi.

"Euh... 3 jours vous avez dit ???"
"Oui, vendredi, samedi et dimanche."
(Ah ! suis-je bête... )

Les Chinois ont, en effet, une façon très spéciale de compter les vacances. Je m'explique : les Chinois considèrent que l'on va avoir 3 jours de vacances car le jour férié de vendredi ne sera pas rattrapé. Quelle chance ! Car il faut savoir que lorsque l'on dit que les Chinois ont une semaine de vacances en octobre à l'occasion de la fête nationale, par exemple, il ne s'agit pas comme nous, en France, de 5 jours + 2 week-ends, mais bel et bien de 7 jours ni plus ni moins. Autrement dit, le premier week-end est travaillé pour rattraper les 2 jours accordés pour faire une semaine complète.
Autre exemple : le 1er janvier. Les Chinois disent qu'ils ont eu 3 jours de vacances (je rappelle que le 1er janvier tombait un mardi). Si l'on nous annonçait cela en France, on se dirait aussitôt : "chouette, je vais avoir 5 jours pour aller me balader quelque part". Et bien ici, que nenni, point du tout, même pas en rêve ! Les 3 jours en question étaient : le dimanche, le lundi et le mardi - sachant que les gens travaillaient le samedi pour rattraper le lundi chômé. Vous avez suivi ??? Enfin, tout cela est bien compliqué et relève de savants calculs...

En tout cas, cette année, pas de chance car la semaine de vacances du 1er mai a été raccourcie : plus que 3 jours. En fait, on aura le jeudi, le vendredi et le samedi mais pas le dimanche. Et voilà : bye-bye dimanche pour rattraper le vendredi !... C'est ce qu'on peut appeler "un prêté pour un rendu", j'imagine....

Bref, vacances de mai écourtées au profit de l'ajout d'une nouvelle fête, celle du fameux 4 avril. C'est en fait la "Toussaint" chinoise. Bizarrement, le gouvernement a décidé d'en faire un jour férié à partir de cette année. J'ai voulu savoir pourquoi mais mes étudiants n'ont pas su me répondre. Certains ont suggéré que c'était peut-être pour retrouver certaines traditions qui se perdent au fil du temps; d'autres pensent que c'est pour éviter les départs en masse lors des vacances en mai. Quoiqu'il en soit, cette nouvelle disposition n'est pas pour me réjouir. Déjà une semaine, c'est bien court pour voyager en Chine - à moins de prendre l'avion - alors 3 jours !...
Conclusion : il y a quand même des bonnes choses en France, notamment la notion de vacances ! Mes étudiants partagent tout à fait cet avis, d'ailleurs !
Cela dit, je ne devrais pas me plaindre car, en fait, l'université de Qingdao est plutôt cool sur cette question : en octobre, nous avons eu une semaine de vacances "à la française" (5 jours + les 2 week-ends) et au premier de l'an, nous avons eu 4 jours puisqu'on ne nous a pas fait travailler le samedi...

Je suis donc plutôt chanceuse !

Vous voulez peut-être savoir ce que font les Chinois lors de la fête des morts ? Et bien, pas grand chose. C'est un peu comme nous à la Toussaint : les jeunes n'y accordent pas beaucoup d'importance. Sinon les gens plus âgés ou plus traditionnels vont se recueillir sur les tombes, les nettoyer, apporter des fleurs, brûler des papiers (de différentes formes, dorés ou argentés, qui représentent divers objets dont pourraient avoir besoin les morts dans l'au-delà). En tout cas, cette description de la fête est la version que m'en ont faite mes étudiants.
Quant à moi, je pense rester à Qingdao pour m'avancer dans la préparation de mes cours car mes prochains week-ends d'avril risquent d'être occupés, mais je vous en reparlerai.
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 17:19
En ces temps troublés, vous pensez peut-être que j'ai des infos de première main sur la délicate question du Tibet; ce qui n'est évidemment pas le cas, au contraire. C'est vrai que je ne regarde pas la télé mais, de toute façon, je n'y apprendrais rien car la propagande chinoise bat son plein.

Pour être honnête, je ne sais pas trop quoi penser. Evidemment, je suis contre la répression menée par la Chine mais les Occidentaux traitent les Chinois de barbares alors que, pour la plupart, leur seule faute, c'est d'avoir toujours connu la version des faits présentée par les autorités chinoises. Vous pourrez me dire que si on le veut vraiment, on peut toujours avoir la possibilité de trouver d'autres infos et d'exercer son esprit critique mais vous devez comprendre que pour les Chinois, la question du Tibet n'est pas un problème : le Tibet, c'est la Chine; le Tibet est chinois.

J'ai évoqué le sujet en classe aujourd'hui lors de mon cours sur la presse. J'avoue que je redoutais un peu la réaction de mes étudiants car, bien que nous ayions déjà abordé ensemble des sujets un peu tendancieux, la question du Tibet est sans conteste la plus sensible. Je les ai laissés lire l'article (que j'avais trouvé dans Courrier international) et j'ai écrit des questions de compréhension au tableau. J'ai vraiment cru avoir été trop loin en leur proposant l'article car ils sont restés inhabituellement silencieux. Et finalement en répondant aux questions de compréhension, leur langue s'est déliée et j'ai compris que leur silence était moins dû au fait d'évoquer le problème mais plutôt de réaliser ce que pensaient les Occidentaux de ce sujet. Autant certains étudiants reconnaissent plus ou moins que la Chine a peut-être des efforts à fournir sur les droits de l'homme, autant aucun d'entre eux n'accepte l'idée d'un Tibet indépendant. Ils ont vraiment été choqués de voir que la presse occidentale parle de "colonisation", de "répression", que la Chine "a envahi" le Tibet.... Ils ne comprennent pas pourquoi les Occidentaux pensent que le Tibet devrait être indépendant alors que, selon eux, il appartient à la Chine depuis la dynastie des Tang (618-907);  et que donc la question de l'indépendance ne se pose pas du tout.
Si l'on évoque les événements des années 50, ce qu'on appelle en Occident "répression" est qualifiée par mes étudiants de "libération pacifique" : et le pire, c'est qu'ils y croient sincèrement. Une de mes étudiantes a ajouté qu'il y avait peut-être  eu quelques morts parmi les "mécontents" mais ils n'étaient qu'une minorité et que ces quelques morts ne comptaient donc pas vraiment.

Mes étudiants sont, je crois, assez ouverts et prêts à discuter de tous les sujets si on le fait en nuance car je sais que certains se sont plaints d'avoir rencontré des Français qui critiquaient trop ouvertement la Chine - sur des sujets moins épineux - et que cela, par contre, les dérangeaient beaucoup. Je suis donc toujours très prudente dans ce genre de situation : je n'ai jamais critiqué l'attitude du gouvernement chinois et n'ai jamais exprimé mon opinion personnelle en cours ni aujourd'hui ni dans les autres cours Je me réfugie derrière l'écran protecteur de la presse internationale et parle de l'opinion des Occidentaux en général et tant pis si je fais des généralités qui n'ont pas forcément lieu d'être mais aussi ouverts que soient mes étudiants, je peux aussi comprendre que ce ne soit pas facile pour eux d'entendre toutes les critiques faites sur leur pays. N'oublions pas qu'ils ont toujours vécu dans un pays au contexte politique un peu "particulier" et qu'ils subissent un vrai lavage de cerveau au quotidien ou presque (devoir supporter des cours de politique tout au long de leur scolarité et même jusqu'au diplôme de master !); cela n'aide évidemment pas. D'autre part, je ne crois pas pouvoir me permettre de formuler des critiques sur la politique du pays qui m'accueille car après tout je n'étais pas obligée de venir y travailler. Peut-être cette façon de faire empêche un débat en profondeur mais j'espère, néanmoins, contribuer dans une petite mesure à les aider à élargir leur vision du monde et à réfléchir à la question même s'ils ne changent pas d'opinion.
Après une heure de discussion sur le sujet cet après-midi, je me suis bien rendue compte que les étudiants restaient campés sur leur position : le Tibet appartient et a toujours appartenu à la Chine. Mes étudiants pensent que les Occidentaux ont une vision erronée des choses car ils ne s'intéressent pas à l'histoire du Tibet avant le 20ème siècle alors qu'il était déjà une province chinoise (selon eux). Enfin, mes étudiants pensent que les Tibétains ne sont pas si malheureux que cela car comme toutes les minorités (c'est-à-dire les non Han), ils bénéficient d'avantages (par exemple, les étudiants issus des ethnies minoritaires ont automatiquement 10 points de plus au concours d'entrée à l'université; les parents de ces ethnies ne sont pas soumis à la politique de l'enfant unique,...). Donc, encore une fois, mes étudiants ne comprennent pas où est le problème : les minorités ont des droits et des avantages dont ne bénéficient pas les Han; alors de quoi se plaindraient-elles ?

Mon but, au-delà de l'aspect purement linguistique du texte, était donc simplement de lancer le débat et la réflexion tout en sachant que cela ne suffirait pas à leur faire changer d'opinion. Cela dit, j'ai vu une étudiante à la fin du cours sortir de son casier un grand livre en chinois qu'elle feuilletait avec attention. Quand elle a croisé mon regard, elle m'a alors dit qu'il s'agissait d'un livre d'histoire. Elle voulait relire ce que le manuel racontait sur les "événements" de 1950-1951 et de 1959. Mais, le livre parle bien de "libération pacifique". En tout cas, je me suis dit que ce n'était déjà pas si mal qu'une étudiante s'interrogeait ainsi même s'il ne s'agissait que d'une seule personne sur un groupe de 18...

Bref, pas évident car on peut certes condamner le gouvernement chinois mais de là à condamner l'attitude du peuple chinois... On pourrait l'accuser de se laisser manipuler et de ne rien faire pour chercher à éclaircir la situation mais ce n'est même pas le problème que les Chinois ne le font pas, le problème c'est que cela ne leur vient même pas à l'esprit de chercher à en savoir plus ! Ce qui est "la question du Tibet" pour les Occidentaux est une "non-question" pour les Chinois : il n'y a rien à dire en particulier sur le Tibet, c'est juste une province chinoise au statut spécial. Et vous pouvez me croire, mes étudiants n'ont rien de fanatiques nationalistes (à part un des garçons peut-être surtout vis-à-vis du Japon) et disent tout cela avec candeur et en toute bonne foi. Alors, ne jetez pas trop la pierre sur les Chinois, la plupart ne font que répéter que ce qu'ils ont toujours appris et entendu. Ne ferions-nous pas pareil dans le même contexte ?

Pour finir sur une note "positive", je vais vous citer quelques extraits du "passionnant" Rapport d'activité du gouvernement, présenté le 5 mars 2007 à la cinquième session de la Xème assemblée populaire nationale par Wen Jiabao, premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat (je suis tombée par hasard sur la traduction française de ce rapport, distribué dans tous les départements de l'université).

Nous y apprenons avec soulagement que "Le développement de la démocratie et de la légalité répond aux exigences inhérentes au régime socialiste. (...) Pour ce faire, il importe de promouvoir activement mais avec prudence la réforme du système politique et d'accélérer l'édification d'une démocratie à la chinoise. (...) Les pouvoirs publics devront améliorer, en ce qui concerne les grands problèmes, les mécanismes d'information et d'auditions publiques, ainsi que le régime de responsabilité pour les décisions prises, tout cela en vue de garantir aux citoyens, conformément à la la loi, leur droit à être informés, à participer, à s'exprimer et à exercer un droit de regard".

Le plus intéressant est à suivre : "Il faudra mener à bien notre politique concernant les ethnies, les religions et les Chinois d'outre-mer. Nous appliquerons de manière conséquente la Loi sur l'autonomie dans les régions d'ethnies minoritaires et nous veillerons à consolider et à développer les rapports interethniques socialistes basés sur l'égalité, la solidarité, l'entraide et l'harmonie". (Ca, c'est sûr, une fois que le sol sera jonché de cadavres, il n'y aura plus de voix pour protester et l'harmonie règnera...)

Dernière partie du rapport : "L'édification d'une défense nationale renforcée et des forces armées puissantes est une tâche d'importance stratégique dans le contexte de modernisation de notre pays.(...) Parallèlement, la police militaire sera renforcée et mieux préparée à accomplir ses tâches quotidiennes, à faire face à d'éventuelles situations de crise, à lutter contre le terrorisme ainsi qu'à sauvergarder la stabilité sociale. (...)" (Voilà qui nous rassure...)
"Nous joindrons nos efforts à ceux de nos compatriotes de Taiwan et nous nous opposerons fermement à toute forme d'activités séparatistes, telles celles qui visent à l'"indépendance de Taiwan par des moyens législatifs". (...) Nous nous efforcerons d'oeuvrer à la reprise, le plus tôt possible, du dialogue et des négociations entre les deux parties du détroit et nous nous appliquerons à faire que leurs relations aillent dans le sens d'une réunification pacifique."

Conclusion : "Nous nous sommes faits avocats d'un projet visant à construire un monde harmonieux et à réaliser une amélioration générale des relations extérieures. Nous avons donc apporté de nouvelles contributions à la cause de la paix mondiale et du progrès commun". (ça ne fait aucun doute ! prenons l'exemple du Darfour....) "Nous devons nous efforcer de multiplier les échanges et les coopérations avec l'extérieur (...) de manière à favoriser la compréhension et l'amitié avec les autres peuples du monde et à donner ainsi de la Chine une image pacifique, démocratique, moderne et progressiste". (c'est tout à fait réussi !...)
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 18:41
Il manque une partie importante à mon récit de voyage : la fête du printemps ou le nouvel an chinois qui commençait le 7 février cette année. Nous voici donc dans l'année du rat pour ceux qui ne le sauraient pas.


undefinedAprès le Yunnan, j'ai rejoint Ningbo (au sud de Shanghai) où habite une amie chinoise, Yan, pour ne pas la citer. Sa famille est adorable même si je ne comprenais rien lorsqu'ils essayaient de me parler en chinois car mon niveau est quasi-nul et eux parlent le dialecte local qui n'est vraiment pas ressemblant au mandarin et c'est peu de le dire. Ils avaient du même du mal à trouver leurs mots en mandarin tellement ils n'avaient pas l'habitude de le parler.









undefinedLa fête du printemps ne m'a pas semblé aussi extraordinaire que je l'imaginais. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : j'ai passé 4 jours supers mais la famille de mon amie n'est pas très traditionnelle; et je n'ai assisté à rien qui soit vraiment "exotique".



Les protagonistes de l'histoire : les parents de Yan, Yan et son copain.







Mes étudiants m'avaient expliqué que le soir du nouvel an (qui dure 15 jours, en fait), la plupart des Chinois sont devant leur petit écran à regarder l'émission spéciale nouvel an et qu'ils mangent des jiaozi (des raviolis). Chez mon amie, les choses se sont passées de la même façon excepté que l'on n'a pas mangé de jiaozi (c'est plutôt dans le nord) mais  des tang yuan (des boulettes de riz garnies de pâte de sésame). C'était la première fois que j'en goûtais et j'adore ! Ca change des raviolis que je mange assez régulièrement.

Quant à la soirée à la télévision, je ne vois vraiment pas ce qu'elle a de si spéciale pour que des millions de Chinois la regardent alors qu'ils pourraient faire autre chose pour la fête qui est quand même la plus importante de l'année. On y voit juste des chonsons et des sketchs comiques. Par contre, cette année, à cause des intempéries qui ont bloqué beaucoup de Chinois et les ont empêchés de rentrer chez eux à temps pour le nouvel an ou qui ont causé la mort de secouristes, la soirée donnait dans le mélo et le patriotisme du genre "rendons hommage à ceux qui se sont sacrifiés pour permettre aux autres d'être dans leur famille..." (bon, j'affabule peut-être complètement vu que je ne comprenais évidemment rien, mais c'est en tout cas ce que je percevais avec les images). Ils ont même remis des médailles ou des diplômes aux veuves et aux enfants des victimes : on les voyait au bord des larmes avec leur médaille alors que deux minutes plus tard, les animateurs en grande toilette introduisait le sketch qui allait suivre... On pouvait voir aussi une chanson reprise en choeur par un groupe (amateur ou professionnel ?) où chacun était vêtu d'un uniforme reprrésentant un peu toutes les professions ou plutôt les catégories socio-professionnelles (le militaire, l'ouvrier, le secouriste, le policier, l'infirmière...). Ils adorent ce genre de mise en scène, les Chinois. Ils sont très fort pour la touche patriotique... Il faut dire qu'ils ont une certaine pratique en la matière... Finalement, ce fut une émission assez instructive....


undefinedA minuit, c'est un véritable concert de pétards et de feux d'artifice partout : dans les rues, dans les cours d'immeubles, à la fenêtre des appartements... Le bruit est infernal et ce n'est pas la peine de s'endormir avant minuit car à coup sûr, on serait réveillé à ce moment-là.




Au moment du nouvel an (et pendant les 15 jours qu'il dure), on peut voir fleurir un peu partout des étals qui vendent des pétards et des feux d'artifice.



Les jours suivants ont été une succession de festins : le lendemain du nouvel an, déjeuner au restaurant avec la famille du copain de Yan; le soir dîné chez Yan avec la famille du côté maternel; le jour suivant, déjeuner chez la grand-mère maternelle avec les mêmes membres que la veille; le soir nous fûmes exemptées de dîner (qui avait lieu chez un oncle paternel que Yan ne connaît pas très bien, je crois); le jour d'après, nous nous sommes promenés à Ningbo puis dîner avec une partie de la famille de Yan, côté paternel cette fois. Je repartais le lendemain mais la famille de Yan avait encore un déjeuner de prévu avec la famille du copain.

Ouf ! j'ai dû prendre 5 kg en 3 jours ! Et, il faut voir le nombre de plats; c'est d'ailleurs pas très amusant pour ceux qui reçoivent : ils passent toute la soirée dans la cuisine pour préparer à manger et même lorsque les invités arrivent, ils ne participent pas au repas car ils continuent à préparer d'autres plats qu'ils amènent au fur et à mesure. Ils ne rejoignent la table qu'à la fin, soit au bout du trentième plat environ (si, si, je n'invente rien ! et encore j'ai perdu le compte au bout d'un moment). Heureusement, étant donné le nombre de plats, il reste de quoi manger, mais on passe la plus grande partie du temps sans les hôtes ce qui est assez surprenant.


undefinedNe me demandez pas ce que j'ai mangé, ce serait trop long d'en faire la liste et puis il y a beaucoup de plats que je ne connais pas. En tout cas, puisque Ningbo est un port et donc au bord de la mer, on a mangé beaucoup de poissons et de crustacés, mais il y avait également des légumes, de la viande, enfin un peu de tout. Et tout était délicieux !



Vous allez me dire qu'il n'y a pas 30 plats mais là, ce n'est qu'au début. Plusieurs autres mets arrivent en cours de repas.



Le soir du 7, nous sommes tous allés au karaoke. C'est sympa d'ailleurs d'y aller en famille : des petits-enfants (d'une vingtaine d'années) à la grand-mère (de plus de 80 ans) !

undefinedPas de chansons français, faut pas rêver non plus !
Alors déjà, que chanter, je n'ai pas trop l'habitude mais chanter en public et en anglais, je ne vous raconte pas... Mes performances furent donc très limitées ce soir-là même si cela ne m'a pas empêché de passer une soirée très amusante.
Et donc, une photo (pas très flatteuse, il faut bien le dire) de votre narratrice préférée en train de chanter "Don't cry for me Argentina". C'est à peu près la seule chanson anglaise dont je connais les paroles :)

Mais c'était vraiment amusant parce que même la grand-mère a chanté plusieurs fois (des chansons de son époque, cela va de soi).









Nous ne sommes pas beaucoup sortis pendant les quelques jours que j'étais à Ningbo, d'une part, parce que nous n'avions guère le temps avec la succession de repas; et ensuite parce qu'il faisait un froid encore assez cinglant et je n'étais pas mécontente de paresser un peu après mes 10 jours dans le Yunnan. Et puis, Ningbo n'a rien d'une ville touristique, de toute façon.

En tout cas, passer quelques jours dans une famille chinoise vous réconcilie avec les Chinois en général. La famille de Yan s'est montrée adorable et très accueillante avec moi, aux petits soins, de vrais parents poules ! Et c'était bien agréable de vivre quelques jours dans une belle ambiance familiale.


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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 16:21
Me voici revenue de mes vacances qui ont duré un mois puisque partie le 25 janvier, je suis rentrée hier, le 27 février.

J'ai parcouru diverses provinces en commençant par le Yunnan dans le sud-ouest de la Chine pendant une dizaine de jours; j'ai ensuite pris l'avion pour rejoindre Ningbo (province du Zhejiang), une ville portuaire au sud de Shanghai où j'ai passé le Nouvel An chinois chez une amie chinoise. J'ai profité d'être dans cette partie de la Chine pour visiter des villes célèbres telles que Suzhou, Tongli, Nanjing (dans la province du Jiangsu); Shanghai; Hangzhou (dans le Zhejiang). J'ai également fait un détour par l'Anhui pour voir quelques uns de ses petits villages classés au patrimoine mondial de l'Unesco mais également et surtout - dirais-je- faire une magnifique excursion de deux jours au Huang shan, la plus belle montagne chinoise, dit-on.... Enfin, j'ai terminé en reprenant l'avion pour le sud à nouveau : direction Canton, Hong-Kong et Macao.

Voici le tout en image sur une carte (en orange les provinces que j'ai visitées) :

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Quel bilan tirer de ce voyage ? 

Que si j'avais l'impression d'aimer la Chine jusqu'à maintenant, c'est que peut-être je côtoie peu les Chinois, mis à part mes étudiants, s'entend... Ou alors c'est le syndrôme des 6 mois dans un pays qui me fait critiquer et juger plus sévèrement des comportements qui ne faisaient que m'interpeller au début et qui m'agacent profondément maintenant. Autrement dit, je reste toujours fascinée par les paysages, l'architecture, les jardins, les sites incomparables que l'on peut trouver en Chine; j'ai rencontré également des Chinois véritablement adorables mais il y a eu des moments où j'ai vraiment détesté certains autres. Finalement, je me dis que c'est une bonne chose que je n'aie pas visité le pays avant de venir y travailler car je ne suis pas sûre que j'en aurais eu envie malgré son patrimoine exceptionnel. N'allez pas croire pour autant que je regrette la France. Non, ce n'est pas le cas car dans ma vie quotidienne, en réalité, j'aime la petite vie bien tranquille que je mène sur le campus de l'université et je n'ai pas du tout les mêmes expériences que lorsque je voyage. Et donc, si les Chinois peuvent me sembler insupportables en voyage, dans ma vie quotidienne, je ne nourris pas les mêmes sentiments et donc j'aime toujours travailler ici.


Qu'est-ce que je reproche donc aux Chinois ?

Par où commencer ?.... mis à part qu'ils se mouchent de la même façon qu'ils crachent - c'est-à-dire dans la rue -  (ils se pincent les narines et expirent fort en se penchant vers le sol pour que les "sécrétions nasales"  tombent par terre - difficile d'exprimer élégamment quelque chose d'aussi trivial - et ils mènent cette opération très raffinée dans la rue juste devant ou derrière vous avec les bruitages qui l'accompagne, évidemment); donc mis à part cela, je ne vais pas reparler du fait qu'ils bousculent tout le monde pour s'engouffrer dans les trains (ce qui me dépasse car si dans certains trains, je comprends que certains se dépêchent pour tenter de trouver une place assise; dans les autres, tels que le TGV, il n'y a pas de problèmes de place; alors pourquoi vouloir se précipiter ??); qu'ils crient au téléphone ou lorsqu'ils parlent à leur voisin dans les moyens de transport; qu'ils coupent les files d'attente et qu'ils ne respectent aucune règle; qu'ils fument partout et tout le temps sans s'inquiéter des voisins... 

Et évidemment, je déteste encore plus ceux qui tentent de profiter du fait que je sois occidentale. Bizarrement, lors de mon premier voyage en août, je n'avais pas du tout remarqué ce problème mais, cette fois-ci j'ai vraiment été choquée par le nombre de fois où les Chinois tentaient de profiter que j'étais une étrangère pour gonfler les prix. Je ne parle pas seulement des commerçants mais plutôt des transports ici. L'exemple le plus significatif fut à Kunming. Ce jour-là, je voulais me rendre à Shilin, la "forêt de pierres" et je n'ai pas réussi à trouver de bus "officiel" car même les employés des guichets à la gare routière m'ont dit de voir directement dans le bus. Or dans ces cas-là, pas moyen de savoir le prix car il n'y a pas de billets ou pas de billet avec le prix en tout cas. Bref, ne voyant pas d'autres solutions, je me suis rapprochée du bus avec la pancarte Shilin et là, une chinoise m'a halpaguée en me criant "Shilin; Shilin". Puis, elle m'a dit que le trajet était de 80 yuans l'aller-retour, j'ai dû prendre une mine horrifiée et elle a dû avoir peur que je ne fuis car elle a spontanément descendu à 60 yuans (ce qui aurait dû m'inciter à négocier mais je n'en avais pas le courage). Finalement, je suis montée dans le bus où attendait déjà un couple d'Anglais. Il était 8h30; or si elle m'avait affirmé que le bus partait à 9h; j'ai commencé à avoir de sérieux doutes lorsque les Anglais m'ont dit qu'elle leur avait assuré un départ à 8h30. Et voilà; j'ai commencé à me sentir très énervée de ne pas avoir trouvé de bus "officiel" car dans ce genre de mini-bus, ils peuvent nous faire attendre aussi longtemps qu'il n'est pas rempli. Finalement, nous sommes partis à 10h ! Mais le pire dans l'histoire; c'est que j'ai appris que les Chinois ne payaient que 40 yuans l'aller-retour (c'est ma voisine chinoise qui me l'a dit) alors que le couple d'Anglais et un autre couple, des Russes, avaient payé 80 yuans (par personne) l'aller-retour, soit le double. Lorsque ma voisine, très gentille, a demandé à la dame pourquoi le tarif était différent, celle-ci a répondu que c'était comme ça, c'est tout, juste parce qu'on est des étrangers... Finalement, je m'en sors bien avec mes 60 yuans. Si j'avais su cela plus tôt, j'aurais tenté de négocier pour obtenir le même prix que les Chinois. Et je n'évoque pas le nombre de fois où on nous demande toujours de payer un, deux ou trois yuans de plus (je parle toujours des transports du genre mini-bus pour des trajets pas très longs et pour lesquels aucun "vrai" guichet ne vend de billets). Parfois, j'obtiens le même prix que les Chinois lorsque je sais s'ils font le même trajet que moi et que j'entends le montant que leur demande l'employé; mais parfois je n'ai pas de point de comparaison et ne peut savoir si le prix est juste ou pas... J'imagine que la Chine n'est pas le seul pays à exercer ce genre de pratiques mais c'est la première fois que je l'expérimente et surtout que j'en ai conscience; je veux dire que je le sais puisque malgré mon faible niveau de chinois, je comprends quand même bien les chiffres et me rends compte si le prix est le même ou pas....

Il y a un aspect que je n'ai pas encore évoqué (que j'avais déjà rencontré lors de mon premier voyage en août) qui cette fois-ci m'a véritablement rendue méfiante et désormais distante envers les Chinois : sous l'abord de conversation et de curiosité amicale, il s'est souvent avéré que mon interlocuteur (trice) était soit un rabatteur pour tel ou tel bus ou bateau ou cherchait en fait à m'amener dans sa boutique dissimulée un peu plus loin... Bref, notamment dans le Yunnan, il n'est presque pas un jour sans que je me sois faite piéger de la sorte. On ne me forçait à rien et je n'ai pas perdu d'argent ni rien, c'est juste que je me sentais vraiment dépitée : alors que je croyais naïvement avoir rencontré une personne sympathique avec qui échanger en chinois, il s'avérait en fin de compte que le seul objectif de cette personne était de discuter avec moi pour m'amener petit à petit à me vendre tel trajet ou tel objet ou dieu sait quoi...
Je me souviens d'un exemple dans un village près de Dali. Je cherchais à traverser le lac Erhai mais n'avais trouvé qu'un embarcadère où le prix était monstrueux (150 yuans !!). Je me suis dis que dans le village devait sûrement se trouver des petits embarcadères avec des bateaux plus économiques et alors que je me promenais dans le village, j'ai croisé deux vieilles femmes en habit tradtionnel qui m'ont souri gentiment. Et puis; elles ont commencé à me parler dans un mandarin que j'avais bien du mal à comprendre mais elles étaient vraiment sympas. Evidemment, au cours de la conversation, elles m'ont demandé où j'étais allée et où j'allais. Je leur ai alors expliqué mon projet et en ai profité pour leur demander s'il y avait d'autres embarcadères dans le village. Et là; elles se sont lancées dans de grandes explications auxquelles je n'ai rien compris. En fin de compte, l'une d'elle a disparu dans une maison un peu plus loin et a réapparu quelques minutes plus tard en brandissant un carte de la région puis elle a m'a menée dans une ruelle un peu plus loin où elle m'a montré une belle voiture. Puis elle a parlé de 150 yuans en me montrant la carte et la voiture. En gros, elle proposait que quelqu'un me conduise dans différents villages autour du lac. Le problème; c'est que le matin même, j'avais déja vu l'un de ces villages et qu'il était déjà 15h ou 15h30 et que la nuit arrive vite en hiver. Enfin; si le prix n'était finalement pas si élevé que cela vu ce qu'elles proposaient, je n'avais quand même qu'une confiance limitée en elles. Et puis; comme je ne comprenais pas tout ce qu'elles me disaient, je craignais de ne laisser échapper quelques détails importants dans leur proposition et qui risquaient peut-être de poser problème ensuite. Ainsi, même si j'ai réussi à faire tomber le prix à 80 yuans, j'ai décidé de renoncer à ce projet. Peut-être tout ce serait-il très bien passé, sans "entourloupes", mais j'ai rencontré pas mal de voyageurs qui se sont fait arnaquer; ce qui n'aide pas à avoir confiance....

Ce n'est qu'une petite anecdote parmi de nombreuses autres mais c'est pour dire que maintenant, lorsque je voyage et que des Chinois se montrent amicaux, je mets beaucoup plus de temps qu'avant à répondre à leur gentillesse. Cela dit, j'ai rencontré des Chinois très serviables et très sympathiques; ce qui permet de rééquilibrer un peu la balance mais malgré tout ce n'est pas suffisant pour changer mon opinion. Exemples de Chinois sympas et DESINTERESSES (ce qui est une qualité très rare ici) : un couple de Chinois à Yuanyang qui m'a invitée à dîner avec eux après nous être rencontrés par hasard dans la rue et qu'ils cherchaient leur chemin tout comme moi et avec qui j'ai passé une partie de la journée suivante; un autre couple de Chinois,  des touristes, à la recherche de la gare routière (comme moi) et avec qui j'ai fini la journée et qui m'ont offert plein de choses à manger; une autre chinoise près de Kunming qui m'a prise sous son aile.... En fait, la plupart étaient souvent des touristes, des gens assez ouverts et qui parlaient plus ou moins anglais. Par contre, je n'ai pas rencontré de villageois, par exemple, qui se montrent amicaux (alors que le Lonely Planet dit que, dans les villages à l'écart des touristes, il serait étonnant que l'on ne vous invite pas à partager un repas); ils refusaient d'ailleurs d'être pris en photo ou demandaient de l'argent en contre-partie. 
Le Chinois le plus sympa et désintéressé que j'ai recontré est en fait un commerçant ! C'est un vieil homme qui s'occupe d'une boutique de peintures et de calligraphies dans le joli village de Tongli (près de Suzhou). Alors que je flânais dans la rue en essayant de ne pas trop regarder les étalages des boutiques pour que les commerçants ne m'interpellent pas pour me proposer leur marchandise, le vieil homme assis près de la devanture de sa boutique m'a demandé en anglais si j'étais Française. Et après avoir répondu que oui, il a entamé une vraie conversation (plutôt en chinois) car il adore le français et il connaît très bien un Français dont il m'a montré des lettres et tout ça. Bref, il était ravi de parler avec une représentante de ce pays ! Il était très amusant car il essayait de prononcer des mots de base en français mais avec un accent tellement fort que je ne parvenais même pas à deviner s'il s'agissait de mots français ou pas. A la fin, il m'a proposé de calligraphier mon prénom en le transcrivant avec des caractères chinois (il a un livre spécial où un nombre impressionnant de prénoms français sont répertoriés auxquels correspondent la transcription phonétique en caractère chinois), le tout gratuitement évidemment. Bref, cette anecdote est assez marquante car rencontrer des Chinois qui ne cherchent pas à tirer profit de vous est déjà rare mais qu'en plus ce soit un commerçant !!! Ainsi, presque chaque jour, j'ai quand même eu la chance de faire de jolies rencontres, mais si elles méritent d'être citées c'est qu'elles tranchent avec l'attitude des autres...

Pour finir cette introduction, je dirais que, depuis ce voyage, je sais de moins en moins ce qu'est la Chine et qui sont les Chinois. Il n'y a aucun point commun entre les immeubles ultra-modernes de Shanghai et les masures délabrées des villages perdus du Yunnan, il n'y a aucune ressemblance entre les femmes élégantes et branchées des grandes villes et ces femmes en costume traditionnel dans les villages. Pour ma part, je ne considère pas le Yunnan comme une province chinoise tant il est vrai que les différentes minorités qui la constituent ont leur propre culture (coutumes, vêtements, architecture... ) et surtout une langue qui n'a rien à voir avec le mandarin. Ce n'est certainement pas évident pour le gouvernement central de Pékin de s'imposer dans ces provinces lointaines que sont le Yunnan ou le Xinjiang (sans parler du Tibet). Avant de venir en Chine, je ne m'étais jamais vraiment intéressée en détail à ce pays et pour moi la Chine, c'était uniquement celle des Han, la Chine que l'on connaît plus ou moins, celle de Pékin, de la muraille de Chine, de l'armée de terre à Xi'an ou des jardins chinois de Suzhou et si, effectivement, cette Chine est superbe et très riche sur le plan culturel; j'ai vraiment eu un coup de coeur pour le Yunnan. Je pense que les provinces voisines où habitent de nombreuses minorités sont aussi trés intéressantes à voir et qu'elles offrent ce même contraste saississant avec la Chine des Han. 
Donc à la question, qui sont les Chinois ? Je n'ai pas de réponse. Le pays est si vaste, ce n'est donc pas étonnant qu'il y règne une telle hétérogénéité entre les peuples, les paysages et les modes de vie.

Depuis que je suis en Chine, j'ai vraiment le sentiment d'un pays de contrastes mais maintenant j'ai tendance à penser que cela va même au-delà et que c'est un pays de contradictions... d'où la fascination qu'il exerce sur chacun...  Et, au final, ce que je ressens pour la Chine au bout de six mois s'apparente à un "je t'aime moi non plus"...

 

 

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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 16:44

circuit.jpgEt d'abord, une petite carte, histoire de situer les villes que j'ai visitées. C'est tout petit mais c'est suffisant pour vous montrer que je n'ai vu qu'une infime partie de la Chine, pratiquement rien, en fait; d'autant plus que mes longs trajets, je les faisais en train de nuit. Donc, mis à part, les grandes villes où j'ai séjourné, je n'ai pu voir ni petites villes ni campagne. Mais j'espère bien me rattraper lorsque je descendrai dans le sud lors de prochaines vacances (en janvier / février, j'espère).









Ceci dit, si l'on se réfère à la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, j'aurais pu faire pire comme voyage.... J'ai pu admirer pas moins de 10 sites inscrits sur cette liste (sur les 35 que compte la Chine) : la Cité Interdite, le Palais d'Eté et le Temple du Ciel à Beijing, la Grande Muraille, les tombeaux Ming, le palais d'été et les temples avoisinants à Chengde, les grottes de Yungang à Datong, la ville de Pingyao, le mausolée de Qin Shi Huangdi à Xi'an et les grottes de Longmen à Luoyang. Pas mal, n'est-ce pas ?

Maintenant la question piège : qu'ai-je préféré ? Il m'est définitivement impossible de répondre à cette question. Demandez-moi plutôt ce que je n'ai pas aimé, quoique la réponse ne soit guère plus aisée...
Il ne peut pas être question de préférence : les sites sont trop différents pour être comparables et sont tous merveilleux pour diverses raisons . Allez, je vous donne mon top 3 mais dans le désordre (car je change d'avis d'une journée sur l'autre) : la Grande Muraille entre Jinshanling et Simatai, le Palais d'été de Beijing et les temples lamaïques de Chengde.

Je n'ai qu'une envie : découvrir les autres trésors que recèle la Chine, à commencer par le Shandong (la région où se trouve Qingdao). Le Shandong est en effet le berceau du confuciannisme (puisque Confucius est né à Qufu, une ville dans le Shandong) et que non loin, se trouve également le mont Tai (Taishan), la première montagne sacrée de Chine où j'irai prochainement !....

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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 17:59

Je reprends ici le récit de mon voyage de 15 jours en août. Mon dernier message où je racontais ma première journée à Chengde a été publié le 11 septembre.

Samedi 25 août (suite) : j'ai donc pris le train à Chengde dans l'après-midi, avec regret, pour revenir à Beijing. En fait, je ne vais pas dormir dans la capitale car je vais prendre un train de nuit pour Datong. Mon train de Chengde arrive à Beijing vers 18h et mon train de nuit (que je dois prendre dans une autre gare) ne part que vers 23h : je vais donc avoir le temps de me balader. Je décide donc de rallier la gare ouest de Beijing à pieds (j'aime bien marcher mais, là j'avais négligé un détail : j'avais mon sac à dos avec toutes mes affaires, donc j'étais bien soulagée de rejoindre la gare .... 2h30 plus tard ! et oui, les fameuses distances à Beijing....). 

Arrivée à la gare, je reste estomaquée : une foule grouillante est, là, devant la gare. Assis, accroupis, allongés, les gens mangent, dorment, jouent.... C'est incroyable de voir autant de monde à 22h : tous ces gens vont-ils vraiment prendre le train ? J'ai de la chance une place sur un banc se libère, je me jette dessus, soulagée de pouvoir enfin poser mon sac. Il me reste environ 2h à attendre. Je décide de profiter encore une heure de la douceur du crépuscule avant de me lancer dans la quête d"à la recherche du train pour Datong". Un policier chinois (en tout cas, il avait un uniforme) commence à discuter avec moi. Toujours les questions habituelles, suivi du non moins habituel semi-monologue  de mon interlocuteur ponctué de mes acquiescements, de mes sourires et de mes excuses gênées (wo ting bu dong = je ne comprends pas). 

22h : j'entre dans la gare. Contrôle des bagages, etc, je repère le numéro de salle d'attente grâce au numéro de mon train indiqué sur mon billet. La gare est bien faite : je trouve du premier coup. Rassurée, je pars à la recherche d'un siège : peine perdue, toutes les places sont prises et puisque je n'ai pas la souplesse des Chinois et que je ne sais pas tenir accroupie sur mes talons, je m'asseois par terre. Quelques minutes plus tard, deux étrangères me demandent en anglais si j'attends le train pour Datong. Elles sont anglaises toutes les deux et font un voyage d'un mois en Chine. Elles ont commencé leur voyage au début de la semaine et sont donc un peu perdues comme moi. Nous comparons nos trajets : elles ont l'intention d'aller dans les mêmes villes que moi. Tout à coup, tout paraît plus facile et plus rassurant (je me sens moins seule : il n'y a pas d'autres étrangers dans ce train, à part nous 3); d'autant plus que nous sympathisons immédiatement. 

Une annonce en chinois : tout le monde se lève et se dirige dans la même direction. Je pratique ma méthode habituelle : je suis le mouvement ! Cahin-caha, la foule avance doucement. Nous devons tendre notre ticket à un employé pour pouvoir aller sur le quai. Une fois sur le quai, je quitte mes nouvelles amies qui sont dans une autre voiture (en "première classe" = couchettes molles). Devant la voiture, je dois à nouveau tendre mon ticket à une employée qui me le prend et me donne à la place une sorte de coupon avec mon numéro de place. Elle me rendra mon ticket demain, un peu avant l'arrivée à Datong (donc pas besoin de mettre de réveil !). 

P8280700.JPG                P8280702.JPG

J'ai réservé une place sur une couchette dure (qui sont suffisantes, à mon avis, on y dort assez bien). Il y a 3 couchettes superposées à chaque fois qui font face à 3 autres. J'ai la couchette du dessus : tant mieux ! je vais pouvoir être tranquille et moins dérangée par le passage des gens. Par contre, c'est une véritable escalade pour y accéder. Nous avons un oreiller et une couverture légère. Tout cela paraît assez propre, je m'installe donc pour dormir. Hélas, mon voisin n'a aucune considération pour les autres : il est près de minuit et il ne trouve rien de mieux à faire que de téléphoner et, bien sûr, de faire participer tout le monde à sa conversation. Pourquoi faut-il toujours que les Chinois crient dans leur téléphone portable ? La conversation s'éternise; heureusement, l'extinction des feux finit par faire taire mon voisin et le reste de la nuit est calme. Je me réveille avant que l'employée ne me rende mon ticket. Je vais donc faire un tour aux toilettes : bouh, l'odeur n'est pas très encourageante (j'ai de la chance : ma couchette était au milieu du wagon, loin des "parfums" nauséabonds. Les toilettes sont à la turque mais le sol est tout trempé : je ne préfère pas me demander s'il s'agit de l'eau de la chasse d'eau ou .... d'autre chose). Les toilettes dans les trains sont souvent parmi les moins propres que j'ai pu voir pendant mon voyage.  
Revenue à ma place, l'employée arrive peu de temps après pour remettre leur billet aux passagers qui descendent à Datong . 
Et voilà, ce n'est pas si difficile de prendre le train ! En tout cas, le train de nuit est bien pratique pour gagner du temps (il faut au moins 6h entre Beijing et Datong en train alors que les deux villes ne sont distantes que d'environ 400 km).

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 18:24

Lorsque j'ai commencé ce blog, mon intention était uniquement de donner de mes nouvelles à mes proches. Je n'avais pas imaginé que ma petite vie puisse intéresser d'autres personnes. Or, ayant reçu certains commentaires de lecteurs qui désiraient en savoir un peu plus, je me sens tenue de fournir quelques précisions supplémentaires.
Pourquoi suis-je devenue professeur de fle et pourquoi en Chine ? Ce n'est pas si évident à expliquer. Je n'avais pas vraiment envisagé le professorat lorsque j'ai débuté mes études universitaires. A cette époque-là,  tous mes rêves n'avaient qu'une seule direction, qu'un seul nom : le Japon. Après avoir effectué ma licence de japonais et n'ayant pas pu effectuer ma maîtrise au Japon, je me suis interrogée sur ce que j'envisageais réellement comme métier. En plus du japonais, j'avais suivi une formation qui pouvait déboucher sur un diplôme de commerce international si je décidais de poursuivre dans cette voie. Mais, tout en sachant que je pourrais sans doute trouver un travail dans ce domaine et avoir un salaire honorable, je ne me suis jamais vraiment vue faire ce genre de métier. Le monde de l'entreprise me semble si dénué d'humanité et de relations humaines. Ce n'est peut-être que clichés et divagations, mais il me manquait une chose : j'ignorais encore quelle pouvait-elle être. 
En même temps que ma licence de japonais, j'avais d'autre part suivi des cours d'initiation au fle (français langue étrangère) parce que je savais que cela pouvait être un autre moyen pour moi de partir au Japon. Les cours de fle ne m'ont jamais vraiment passionnés car ils étaient soit trop techniques soit trop théoriques mais, néanmoins, j'ai poursuivi dans cette voie en choisissant de faire un master de fle à Paris 4 (que je déconseille, excepté la seconde année de master professionnel dont les cours de français professionnel sont donnés par la Chambre de Commerce et d'industrie de Paris). Avec ce master, j'abandonnais le japonais mais pour mieux le retrouver par la suite, espérais-je. Je garde toujours cet espoir, en réalité, même si la route est plus longue que je ne l'avais escompté. 
Pourquoi ne pas avoir choisi de devenir professeur de japonais puisque, apparemment, je me destinais au professorat ? Parce que ma volonté était de partir au Japon et non pas de rester en France.
Si je me suis décidée, finalement, pour un master de fle, ce n'est pas, non plus, complètement au hasard. Lors de mon année de licence, j'ai travaillé pendant un an 2h par semaine en tant que bénévole dans une petite association franco-chinoise où j'enseignais le français. Rétrospectivement, je me rends compte que mes cours étaient abominables : aucun objectif prédéfini, aucune méthode, aucun manuel, aucun programme. Je faisais au jour le jour, avec des élèves de niveaux complètement différents (mélangeant le fle et l'alphabétisation) qui ne pouvaient pas toujours suivre les cours régulièrement. Qu'ont-ils retiré de mes enseignements ? Probablement bien peu de choses, j'en ai peur. Or, contre toute attente et en dépit des conditions de travail, j'ai adoré donner ces cours. Mes élèves étaient si gentils et appliqués, j'avais l'impression d'être utile, je me suis rendue comtpe que j'aimais expliquer les choses, que j'avais suffisamment de patience pour les répéter autant que nécessaire.... Alors, effectivement, pourquoi pas professeur de fle ? Je crois qu'enseigner à des étudiants étrangers ou à des Français est assez différent. En France, j'enseignerais à des adolescents avec lesquels je devrais faire jouer la discipline et l'autorité; ce qui ne me correspond pas et que je ne me vois pas mettre en pratique. Avec des étudiants étrangers, la relation me semble plus enrichissante car elle n'est pas uniquement hiérarchique et à sens unique. Il existe un vrai partage, un échange de connaissances (je leur enseigne le français mais j'apprends également beaucoup de choses sur leur culture ou leur langue). 
Pendant mes deux années de master, le plus intéressant et formateur, pour moi, ont été les stages. J'en ai effectué deux dans des associations franco-chinoises (car il n'y a que les associations qui acceptent facilement les stagiaires puisqu'elles n'ont pas besoin de les payer ou si peu; d'autant que, dans certaines, tous sont bénénvoles) et un stage en Corée. Ne pouvant trouver au Japon ou dans des centres de langue pour Japonais, j'ai toujours essayé de focaliser mes recherches sur les pays culturellement et linguistiquement les plus proches du Japon.
Finalement, pour ma recherche de travail, les choses se sont passées de la même façon. Il n'y a pas vraiment beaucoup de possibilités de trouver des postes de professeur de fle au Japon (excepté si l'on est déjà sur place et que l'on peut démarcher les écoles ou attendre qu'une place se libère). Ne pouvant me permettre ce luxe et en attendant d'avoir plus d'expérience dans le métier; ce qui m'ouvrira plus de portes, je l'espère; je me suis tournée vers la Chine car toutes mes expériences avec le public chinois se sont toujours très bien passées.
Donc voilà pourquoi je suis professeur de fle en Chine, cette année. Quant à l'année prochaine, qui sait ? C'est à la fois le drame et la chance de petits professeurs de fle tels que moi : voués à la précarité, on doit toujours être à la recherche d'un nouveau poste. Mais n'est-ce pas, là, ce qui fait l'intérêt de ce métier ? Nous évitons ainsi la routine car nouveau pays (parfois), nouvelle école, nouveaux élèves, nouvelles méthodes de travail.... Ce ne doit pas être tout le temps facile à vivre, mais c'est aussi ce qui m'intéresse .... pour le moment. 
Pour ceux qui souhaiteraient faire ce métier, un master de fle est nécessaire (contrairement à l'anglais : la demande est tellement importante que certains, par le seul fait qu'ils parlent anglais, sont employés. C'est, par exemple, le cas à l'université de Qingdao où j'ai discuté avec un couple d'Américains qui me disaient qu'ils devraient être à la retraite mais qu'ils étaient en quête d'aventure et de nouvelles expériences. Et le professorat, dans tout ça ? Ce n'est qu'un prétexte pour venir ici. Evidemment, ils ne me l'ont pas dit ainsi et je me trompe peut-être mais vu la moyenne d'âge de tous les professeurs américains, je doute que je fasse erreur.) 
Une fois, notre master en poche, les possibilités de trouver un travail, si elles sont restreintes en France, sont assez grandes à l'étranger à condition d'être prêt à accepter des conditions de travail pas toujours évidentes et des salaires de misère (car nous sommes, la plupart du temps, payés sur la base d'un contrat local, donc je vous laisse imaginer le montant d'un salaire en Chine lorsque l'on sait le coût de la vie dans ce pays, sans compter que vous ne cotisez ni pour votre retraite et que vous ne bénéficiez pas de la sécurité sociale français puisque vous n'avez pas le statut d'expatrié). En fait, les conditions sont assez variables en fonction des pays et des écoles. Je crois que je suis plutôt chanceuse car je n'ai aucun frais (mon logement est payé par l'université, pas de transports...), excepté la nourriture. Donc avec mon salaire, je vis très bien ici, pour peu d'heures de travail, en fin de compte, puisque j'ai seulement 12h de cours par semaine (il est vrai que j'en mets au moins le double pour préparer mes cours !) mais lorsque vous voyez des annonces d'Alliance Française sur lesquelles on vous parle de 20h ou 25h de cours par semaine.... Cela fait peur.  
Si vous n'avez pas la chance de connaître quelqu'un dans le pays où vous souhaitez enseigner qui puisse vous aider à chercher un emploi, il existe des sites internet spécialisés pour le fle, tels que
www.fle.fr ou www.fdlm.org qui listent les offres d'emplois dans tous les pays du monde. Sur le site de l'Alliance Française de Paris, on peut également trouver des offres (mais très rarement, en fait).
Je ne crois pas être vraiment qualifiée pour parler du monde du fle qui est encore nouveau pour moi, mon expérience dans ce domaine étant encore très limitée; cependant, je suis prête à répondre à toute question ou à toute demande d'informations supplémentaires.

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 16:45

Je ne doute pas que vous attendiez avec impatience la suite de mes palpitantes aventures en Chine; alors je vous annonce d'ores et déjà le programme : après Beijing, je suis allée à Chengde, Datong, Pingyao, Xi'an ("gzian" comme le prononcent tous les Français ! je suis sûre que, là, vous reonnaissez !...) et Luoyang. 
Bon, vous allez me rétorquer que ces noms ne vous disent rien, mais croyez-moi, vous allez découvrir des merveilles, une fois que j'aurai eu le temps de les mettre en ligne ! 

Pour vous faire patienter, je peux vous raconter brièvement mes premières impressions de Qingdao. Lorsque je suis arrivée le 17 août, j'ai trouvé la ville très laide; ce que j'en avais vu du moins, c'est-à-dire entre l'aéroport et le campus; donc, pas forcément les endroits les plus attrayants .... 
Or, après avoir visité quelques villes chinoises et vu le centre de Qingdao, je reviens sur ma première impression : Qingdao, comme me l'ont dit tous les Chinois, est une jolie ville. Plus propre, plus lumineuse, plus colorée, au climat plus agréable que les villes que j'ai vues. En outre, Qingdao est au bord de la mer (à deux pas de l'université, autrement dit 10 minutes en bus); ça me rappelle donc la Bretagne, la maison : pour un peu, je me sentirais chez moi ! On voit, en effet, que Qingdao est une ville balnéaire car les plages sont bordées de villas plutôt jolies. 
En tout cas, si sur le plan touristique, ce n'est pas la ville la plus intéressante qui soit, je crois que c'est l'une de celle où il fait bon vivre en Chine : et, c'est là, l'essentiel car après tout, je vais y rester un an pour travailler, ne l'oublions pas !!!
De toute façon, je vous reparlerai de Qingdao lorsque je commencerai vraiment à visiter la ville. Jusque là, je vais continuer à vous narrer mon périple de quinze jours.
 
Et, comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, je vais faire un peu de publicité pour mon site sur le Japon http://nihonfrance.free.fr , qui raconte mes deux voyages au Japon. Cela vous permettra de vous faire une petite idée des points communs et/ou des différences entre les deux pays... 

Enfin, si vous avez des commentaires à faire, n'hésitez pas (sauf s'il s'agit de remarques du genre : "ce que tu racontes n'intéresse personne", dans ces cas-là, un email personnel suffira !)

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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 18:14

Etant donné le milliard et quelques de Chinois, je ne devrais pas être surprise de voir autant d'employés partout qui sont sous-employés, à mon avis. Il est vrai que si ces gens étaient remplacés par des machines comme ce serait le cas en France, le taux de chômage serait certainement effrayant. En attendant, voici ce que j'ai pu observer : 
- dans les stations services, il arrive assez souvent que 4 à 6 personnes s'occupent d'une voiture (l'un nettoie le parebrise, l'autre la carrosserie, l'un les sièges, l'autre s'occupe du plein, parfois certains nettoient le tableau de bord, d'autres s'occupent des roues...)
- j'ai vu dans certains supermarchés (Mykal à Qingdao, par exemple) deux personnes à la caisse : l'un s'occupe de la caisse et l'autre met les achats dans les sacs plastiques
- dans le métro à Beijing : pas de caisses automatiques, les billets s'achètent au guichet et le contrôle des billets avant d'accéder aux quais est effectué par une autre personne
- dans certains bus, il arrive qu'au lieu de payer près du conducteur, on doive payer à un préposé, présent dans le bus, qui nous délivre un billet
- dans les gares, il y a d'abord les personnes qui s'occupent du contrôle des bagages, ceux qui contrôlent les billets avant l'accès aux quais, ceux à l'entrée de chaque wagon. Dans les trains, il y a ceux qui vendent des revues, ceux qui vendent de la nourriture, ceux qui distribuent de l'eau chaude, ceux qui balaient, ceux qui ramassent les déchets... 
- dans les magasins et les restaurants, le personnel me semble vraiment désoeuvré car trop nombreux. Dans les grands magasins et supermarchés, il y a tous ceux qui font de la publicité, proposent des échantillons... et ceux qui sont là pour te vendre, te conseiller des produits. C'est à vous décourager d'acheter et même de pénétrer dans un magasin quand on les sent prêts à vous "sauter dessus".
- je ne parle pas des innombrables "distributeurs" humains de billets à l'entrée des parkings, par exemple, ou de ceux qui disent aux véhicules où se garer dans le parking. 
- tous les vendeurs de tout et n'importe quoi (bouteilles d'eau, gadgets, cartes postales, plans de ville, démarcheurs pour les hôtels,...) que l'on rencontre partout 
- et tous ceux qui en sont réduits à balayer les rues, les parkings, les trains..., à ramasser les bouteilles vides (ils sont prêts à t'arracher la bouteille à peine as-tu fini de boire), qui fouillent dans les poubelles pour récupérer je ne sais quoi... mais qui sont très utiles, sans aucun doute.

P8190224.JPG


















J'en oublie certainement mais, en tout cas, j'imaginais un pays où tout le monde était hyperactif, très actif... Or, j'ai plutôt eu le sentiment d'un monde plein de gens désoeuvrés, qui s'ennuient, qui passent leur temps assis, à discuter ou à jouer; d'un monde nonchalant, "méditerranéen". Je me trompe peut-être complètement mais j'ai vraiment eu l'impression que la plupart des gens n'avaient pas assez de travail et qu'il y avait beaucoup de "petits" emplois. Mais, comme je le disais dans l'introduction, avec une telle main-d'oeuvre, ces petits emplois permettent au moins à une partie de la population d'avoir un salaire.

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2 septembre 2007 7 02 /09 /septembre /2007 11:14

P8200302.JPGMe voici de retour dans mon appartement à l'université à Qingdao, ravie de mes 15 jours de voyage mais également ravie de pouvoir me poser tranquillement "chez moi".
Ces deux semaines de voyage ont été une bonne introduction à ce qui m'attend cette année. Elles me permettent d'avoir une vision plus globale de la Chine et de pouvoir comparer également la ville de Qingdao avec celles que j'ai visitées.
Pendant ces 15 jours, j'ai connu diverses expériences, dont certaines inédites : parler chinois pendant une heure dans le train avec un Chinois (c'est surtout lui qui parlait, il faut bien le reconnaître...); marchander à tout va (des cartes postales au trajet en taxi en passant par les chambres d'hôtel); descendre en tyrolienne au-dessus d'une rivière (cf. prochain récit sur la Grande Muraille); déguster une soupe à la tortue; dormir en train et en bus couchette; prier dans un temple; être prise en photos 40 000 fois par des inconnus; essayer d'apercevoir le soleil ou un coin de ciel bleu; assister à des spectacles traditionnels; essayer de trouver des billets de train; entendre les longs râclements de gorge précédents les crachats; finir par penser en anglais et dire "hello", même à des Français, par conditionnement; passer pour une fille débrouillarde et courageuse; entendre les Chinois dire que la France est un pays romantique et m'entendre dire que la Chine est un pays magnifique (en chinois, of course!)...

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