Mercredi 22 août : Après 3 jours pendant lesquels j'ai beaucoup marché, je décide pour me reposer un peu de louer un vélo dans mon petit hôtel et de découvrir le quartier autour de celui-ci (situé dans la partie nord de Beijing, en plein milieu des vieux quartier, près de deux lacs).
A l'origine, je voulais me lever à 5h ou 6h du matin pour pouvoir voir les Chinois faire leur tai qi, mais j'ai éteint mon réveil et me suis rendormie; donc, je ne décolle qu'à 8h30. Cela fait déjà longtemps que les Chinois sont debouts. Ce n'est pas : "il est 5h, Paris s'éveille" mais "il est 5h, Beijing s'éveille". En fait, j'ai l'impression que les villes chinoises ne dorment jamais et que dès 5h, tout le monde est déjà sur le pont.
Armée de mon vélo et d'un plan de ville, je me mets en route.
Je commence ma balade en longeant le lac Houhai ("lac de derrière"). C'est très agréable car il y a peu de voitures; les seuls véhicules sont les cyclo-pousses promenant des touristes. Près du lac, j'assiste à une scène incongrue : un coiffeur en pleine rue, au bord du lac, en train de couper les cheveux d'un client. Dans la relative fraîcheur et la lumière du matin, au bord d'un lac, sous les saules, la scène pourrait presque être bucolique... En tout cas, je trouve le cadre très classe pour un salon de coiffure improvisé.
Je poursuis ma promenade en faisant étape dans l'ancienne résidence de Song Qingling (la veuve de Sun Yat-sen). Ancienne demeure princière, elle conserve la forme des résidences traditionnelles chinoises (maison à cour carrée) et possède un beau petit jardin organisé autour d'un étang (également sur le modèles des jardins traditionnels). L'intérieur de la résidence est transformé en musée consacré à la vie de Song Qingling, apparemment très respectée pour sa lutte et sa défense des plus défavorisés.
Je reprends mon vélo pour passer de l'autre côté du lac et me perdre dans les hutongs. Je m'arrête une nouvelle fois devant une ancienne résidence princière, le palais du prince Gong (construit en 1779), avec un magnifique parc. Par contre, celui-ci est envahi par des cohortes de Chinois en groupes organisés et comme chaque guide donne ses explications dans un micro, il règne une belle cacophonie. Tant pis, pour la contemplation et la tranquillité, il faudra repasser....
J'enfourche à nouveau mon vélo et traverse les petites rues pour rejoindre le parc Beihai (parc du "lac du nord"), au sud du quartier où je me trouve actuellement. C'est un parc très vaste dans lequel on peut voir, entre autres, l'île des Hortensias, butte surmontée d'un Dagoba ( = stûpa) blanc, et un mur écran aux Neuf Dragons en tuiles vernissées. C'est, paraît-il, le plus beau des trois murs écrans de ce type existant encore en Chine.
Après cette agréable promenade à pieds, je reprends mon vélo et remonte vers le nord. Je me dirige, cette fois-ci, vers le temple des Lamas. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi beau. Malheureusement, on ne peut pas prendre de photos à l'intérieur des salles; dommage car certaines renferment d'impressionnantes statues et notamment une incroyable statue du bouddha Maitreya, haute de 26m, taillée dans un seul tronc de santal. Devant la salle, on voit d'ailleurs une plaque qui indique que la statue est enregistrée au Guiness Book des records (j'aurais dû prendre la photo) ! C'est le seul temple que j'ai visité à Beijing et j'ai bien fait car il est vraiment incontournable.
Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps d'aller voir le temple de Confucius, à côté du temple des Lamas, car les sites ferment tôt vers (17h/18h) et je n'aime pas bâcler mes visites. Je suis donc retournée tranquillement vers mon hôtel, ayant prévu de sortir voir un spectacle au sud de la place Tien an men, le soir même.