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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 16:10

Les 7 jours de vacances à l'occasion de la fête nationale (le 1er octobre) touchent déjà à leur fin.

 

Vous vous attendez sûrement à ce que je vous raconte des aventures palpitantes, mais non; cette fois-ci, j'ai opté pour des vacances "relax" puisque j'étais invitée dans la famille d'une de mes étudiantes, Agnès. Dans un prochain article, je vous en parlerai plus longuement, aujourd'hui, je vais me contenter de vous narrer mon excursion au Mont Taishan (dans le Shandong, à 5h ou 6h de bus de Qingdao).

 

Ce nom vous dit peut-être quelque chose car j'y suis effectivement déjà allée mais c'était l'année dernière avec les profs étrangers et en téléphérique autant dire que je n'avais rien vu.

 

Cette fois-ci, Jeanne (mon ancienne étudiante de 4ème année qui fait son master à Pékin et qui était également invitée chez Agnès) et moi avons fait les choses dans les règles de l'art puisque nous sommes montées en pleine nuit pour voir le lever du soleil.

 

En vérité, nous avons un peu triché car nous avons pris un bus qui nous a menées jusqu'à la moitié du parcours, juste avant la partie la plus intéressante comme la plupart des pélerins, en fait. Pourquoi pélerins ? Le Mont Taishan est avant tout une montagne sacrée (taoïste), la plus vénérée des 5 montagnes sacrées en Chine.

 

D'où un nombre impressionnant de grimpeurs chaque jour et chaque nuit et, évidemment, c'était bien pire cette semaine avec les vacances nationales.

 









Montagne sacrée... On s'attend à des psalmodies de prêtres, aux mélopées lancinantes des pélerins dévots, au tintement des chapelets égrenés religieusement, aux effluves de l'encens portés par la brise, au reflet des flammes des papiers brûlés et surtout au silence et à la contemplation....

 

Mais, évidemment, rien de tout cela. Cela ressemble plus à une foire immense où les psalmodies sont celles des vendeurs de bibelots religieux ou de denrées alimentaires; la fumée est celle de la cigarette et non de l'encens; la musique sacrée est celle des milliers de pas qui gravissent les milliers de marches...

 

Il s'agit certainement d'une démarche religieuse pour un certain nombre de grimpeurs mais pour le reste, on ne sait pas trop car ils semblent plus avoir l'air de s'intéresser à la nourriture que l'on trouve dans les étals éparpillés un peu partout que par les statues dans les temples.

 

Quant à moi, mon but était de vivre cette expérience pour me rendre compte de l'ambiance et, d'autre part, pour voir le lever du soleil absolument féérique.






 

 


 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 











 

La montée est peu fatigante (lorsque l'on a fait la moitié en bus, évidemment !) et nous a pris moins de deux heures. Nous étions donc au sommet à 4h et il nous a fallu attendre encore deux bonnes heures avant que le soleil ne décide à pointer son nez. Alors, comme les milliers de personnes autour de nous, Jeanne et moi nous sommes blotties au creux d'un rocher, emmitouflées dans nos manteaux et nos écharpes, pour attendre l'aube.

 

La descente s'est faite sous un beau soleil estival, au milieu d'une foule inimaginable.

C'est bien simple : il nous était impossible d'avancer ou de reculer, il suffisait de nous laisser porter par les flots de gens qui nous enserraient.







 







C'est un véritable parcours du combattant où il faut éviter divers obstacles : les vendeurs, les gens épuisés qui dorment au milieu des escaliers, ceux qui s'arrêtent tous les deux mètres pour se faire prendre en photo;....




 






 

 

 


 

Vus d'en bas ou d'en haut, les escaliers forment un long serpent qui semble onduler au gré des mouvements de la foule.












C'était une fort jolie excursion mais, malgré tout, ma préférence va toujours au Huang shan que j'ai grimpé l'hiver dernier car cette montagne est le modèle parfait de l'image que l'on se fait de la Chine traditionnelle avec ses sommets aux formes douces, ses pins, sa mer de nuages, sa poésie, alors que le mont Tai est plutôt banal hormis sa dimension religieuse et sacrée.

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commentaires

A
BELLE RANDOLa montagne est sacrée... et aménagée! Outre les escaliers et portiques (vus sur les photos), y a-t-il des temples (taoïstes) sur le parcours ou tout en haut ?La dévotion des fidèles est sans doute de l'ordre du rituel voire de la pratique magique plus que de la FOI... mais tout comme toi ils sont courageux!
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A
<br /> Oui, le parcours est effectivement jalonné de sanctuaires et de temples du bas jusqu'au sommet où se trouvent des temples dédiés à 3 divinités importantes : celle du ciel, de la terre et de Taishan<br /> nainai (je ne sais pas comment traduire "la Dame de Taishan" , la "Déesse de Taishan" ?).<br /> <br /> Quant à mon courage,... c'est bien relatif car, comme je l'expliquais, la montée est assez courte en définitive.<br /> <br /> <br />
A
Marrant, ça n'a rien à voir avec mon expérience. Pendant ma descente, il pleuvait. Du coup, pas grand monde, on pouvait même se permettre de descendre en courant...Ah, petite veinarde d'être encore là-bas.Bon courage avec tes morveux.Gros bisous 
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